Le Pavillon Victor Olivier (P.V.O.)

Construit à la fin du XIXe siècle à côté de l’ancien Hôpital de la Charité (Place Barthélémy Dorez) pour abriter une maison de repos pour personnes âgées, reconverti en clinique chirurgicale après la Première Guerre Mondiale pour faire face aux nombreux blessés liés au conflit, la clinique est ensuite ouverte aux chirurgiens lillois dont le Professeur Oscar Lambret qui y exercera l’art de guérir. Le Pavillon Victor Olivier devient une maternité en 1972.

Suite à l’ouverture de la Maternité Henri Salengro en 1961, on assiste à l’augmentation du nombre d’accouchements (1 000 en 1961, 2 000 en 1963), on décide l’agrandissement et un réaménagement du bâtiment. En 1969, on prolonge l’aile gauche sur les 2e et 3e étages, l’augmentation du nombre annuel d’accouchements se poursuit passant à 3 000 en 1967.

Une volonté d’accoucher en maternité se fait sentir dans la société et particulièrement à Lille suite aux fermetures des services de maternité de Linselles, Comines, Roncq, Haubourdin. Malgré les efforts organisationnels, la situation devient critique, la qualité d’accueil devient insuffisante. En 1972, la Commission Administrative du CHRU décide de créer en urgence une unité de 48 lits avec une salle d’accouchements au Pavillon Victor Olivier fermant ainsi la clinique chirurgicale.

Devant certains problèmes liés à la sur-occupation, il est décidé de fermer la Maternité Salengro. Une partie de son activité est transférée vers le Centre Hospitalier de Seclin (25 lits) et le reste vers le Pavillon Victor Olivier (64 lits). Ironie de l’histoire, la maternité se réinstalle sur le site de l’Hôpital de la Charité onze ans après sa fermeture.

Après une phase importante de rénovation de la Maternité Salengro de 1972 à 1976 (configuration du bloc opératoire, adaptation aux nouvelles normes de sécurité incendie, électrique, chauffage…), la capacité d’accueil des deux maternités du CHRU est de 150 lits (90 à la Maternité Salengro, 60 au P.V.O.). La maternité du Pavillon Victor Olivier fonctionne en totale autonomie avec un secteur de grossesses à risques, un secteur d’échographie, de chirurgie et de procréation médicalement assistée. Elle verra la première naissance par fécondation in vitro sous la direction du Professeur Monnier.

Suite à la fermeture de la Clinique Sainte-Anne en 1978, la capacité du P.V.O. est de 75 lits. L’équipe médicale réalisera jusqu’à 2 000 accouchements par an. Celui-ci fonctionnera jusqu’au 12 mars 1996 où les deux maternités lilloises verront à nouveau leur destin s’unir à travers l’Hôpital Mère-Enfant qui sera dénommé « Jeanne de Flandre »

L’ancienne Maternité du P.V.O. est désormais une propriété de l’assureur des professionnels de santé M.A.C.S.F. Elle a été reconvertie en résidence étudiante de 139 appartements dénommée « Pavillon Olivier » après une belle rénovation.

- Maternité de l’Hôpital de la Charité : 58 lits avant 1961.
- Maternité Salengro : 77 lits en 1961 ; 89 lits en 1969.
- P.V.O : 48 lits en 1972 ; 75 lits en 1978.
- Hôpital Jeanne de Flandre : 156 lits, soit 5 500  accouchements.

Il fut diplômé en 1849 par la Faculté de Paris, agréé par le Préfet du Nord en 1850 parmi les « personnes qualifiées pour exercer l’art de guérir ». Il a exercé à l’Hôpital Saint-Sauveur, puis à l’Hôpital de La Charité. Il devient Vice-Président de la Commission Administrative des Hospices Civils de Lille en 1890.