Villeneuve d'Ascq - Hospice Gabrielle

Hospice Gabrielle de Villeneuve d'Ascq

Protection
façades et toitures du corps de logis et des communs, portail d'entrée, mur de façade inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques (arrêté du 20 mars 1983).

Historique
L'Hospice Gabrielle porte le nom de sa bienfaitrice, Marie Gabrielle de Brigode qui souhaitait ouvrir un établissement pour accueillir des vieillards. A sa mort le 13 février 1856 à Rome, sa famille concrétisa le projet. L'hospice fut fondé le 20 décembre 1856 et confié aux soeurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul.
L'hospice fut installé dans une demeure du milieu du 18ème siècle, dotée d'une chapelle en 1873. Un an plus tôt, un corps de bâtiment fut édifié pour servir de dispensaire et d'ouvroir aux pensionnaires.
L'établissement resta la propriété des Brigode jusqu'en 1913, puis celle des Montalembert, notables d'Annapes jusqu'en 1965 où il fut cédé à la congrégation du Sauveur. En 1981, il fut vendu à l'Association Rotarienne Servir. La communauté urbaine de Lille en fit l'acquisition et la vendit en 1988 à la commune de Villeneuve d'Ascq.
L'ouvroir fut démoli en 1973 et deux ans après un incendie qui endommagea l'édifice, la chapelle fut à son tour détruite en 1991.

Architecture
L'hospice occupait une demeure du milieu du 18ème siècle, de type " hôtel particulier " : le corps principal s'élevait au fond d'une cour délimitée probablement par deux ailes latérales et un mur d'entrée. Sa façade arrière donnait sur un jardin puis à partir de 1873, sur la chapelle par la porte centrale du salon du rez-de-chaussée et la fenêtre de l'étage supérieur. La chapelle se composait d'une nef prolongée d'une abside plus étroite et voûtée d'ogives ; des pilastres rythmaient ses façades extérieures en brique.
Réhabilité entre 1991 et 2000, le corps de logis à deux niveaux repose sur un soubassement en grès. Les façades sont en brique, les chaînes d'angle et les encadrements de fenêtres en pierre blanche. De chaque côté, les trois travées centrales sont magnifiées par un avant-corps lui-même mis en valeur par un large fronton percé d'un oculus, la modénature et la forme en plein-cintre de ses baies.

Photographie : Façade arrière de l'Hospice Gabrielle