WOILLEZ, Marcel (1924-2014)
Le Professeur Marcel WOILLEZ nous a quittés le 22 Août 2014 à l'âge de 89 ans. Il était né le 2 Octobre 1924 à Arras. Sa famille étant originaire de l'Oise, il gardait une affection toute particulière pour la cathédrale de Beauvais, qu'il nous fit visiter avec fierté lors d'une excursion de l'Association du Musée. Son grand-père était architecte des monuments historiques, et son grand-oncle Eugène WOILLEZ, né à Montreuil sur mer, était l'inventeur du spirophore, l'ancêtre du poumon d'acier, ce qui lui valut entre autre, d'être reçu à l'Académie de Médecine. Son père, Jacques WOILLEZ, participa à toute la guerre 1914-1918 en tant que médecin, alors qu'il n'était encore qu'étudiant en médecine. Il demeura sur le front jusqu'à la mort de ses deux frères mobilisés eux-aussi. Après la guerre, il termina ses études de médecine, se maria et eut trois enfants. Il s'installa à Arras comme pédiatre.
Marcel WOILLEZ fit ses études de médecine à Lille. Lors de son internat dans le Service d'obstétrique du Professeur PALLIEZ, il dut interrompre ses études pendant deux ans pour soigner une tuberculose. Une fois rétabli, il s'orienta vers l'Ophtalmologie et termina son internat dans le Service du Professeur FRANCOIS avant de s'installer en ville comme ophtalmologiste. Il épousa Marie-José GOSSELIN et eut quatre enfants, dont l'un, Jean-Philippe lui succéda dans le cabinet d'ophtalmologie. Un poste de Professeur Agrégé lui fut proposé, qu'il occupa à mi-temps à partir de 1961. Membre de la Société Française d'ophtalmologie, il en devint le président en 1982. Le 3 juin 1986, il fut élevé au grade de chevalier dans l'ordre national du mérite.
Très attaché à l'histoire de la médecine et au patrimoine médical, il fut de très nombreuses années un membre éminent et très actif de l'Association du Musée Hospitalier Régional de Lille. Il veilla particulièrement à la collection d'instruments d'optique et fit connaître le rôle important d'Eugène WOILLEZ dont la modestie et le désintéressement laissèrent dans l'ombre les remarquables découvertes qu'il fit et qui auraient dû lui valoir la renommée et la fortune. D'une très grande amabilité et disponibilité, il était très aimé de tous et sa perte sera durement ressentie par ses nombreux amis, dont tous les membres de l'Association du Musée Hospitalier Régional de Lille qui prient Madame WOILLEZ et toute sa famille d'agréer l'expression de leur plus vive sympathie.
Texte rédigé par le Professeur Philippe SCHERPEREEL