WOILLEZ, Eugène (1811-1882)

Eugène Woillez

Eugène-Joseph Woillez naît le 19 janvier 1811 à Montreuil sur Mer (Pas-de-Calais). Bachelier en lettre et es-sciences, il part faire des études médicales à Montpellier. Ses loisirs sont la musique et le dessin. Il aurait voulu devenir artiste, il s'adonna même à l'aquarelle et à la lithographie sous le pseudonyme d' " Ozelli " (anagramme de Woillez sans le W). Il écrit et dessine les planches d'un ouvrage bien connu des archéologues L'archéologie des monuments religieux de l'ancien Beauvaisis pendant la métamorphose romane.

En 1835, il obtient une thèse de Doctorat à Paris et part s'installer à Clermont sur Oise où il sera médecin de la maison d'aliénés (1835-1849). Il est inventif et éclectique. Il découvre la musicothérapie, invente deux ans avant Louis Braille une méthode de lecture pour les aveugles.

En septembre 1836, il épouse Marie-Noémie Maréchal (1809-1876) qui lui donna trois enfants Joseph (1838, décédé peu après), Marie (1839) et Noémie-Marie-Victoire (1843-1869).

En 1848, il se dévoue pour les malades victimes d'une épidémie de choléra. Il sera décoré de la Légion d'honneur suite aux services rendus lors de cette épidémie. En 1851, il quitte Clermont pour s'installer à Paris. Il devient Médecin des Hôpitaux de Paris en 1855 (Hôpital Necker, puis de Cochin et Lariboisière). Il terminera sa carrière comme médecin de l'Hôpital de la Charité. Il y organisa la lutte contre la grande épidémie de choléra de 1865. Il se spécialise en pneumologie et en 1866, il décrit la congestion pulmonaire qui sera connue sous le nom de " Maladie de Woillez ". Pendant la guerre de 1870, il organisera avec la Croix Rouge " l'ambulance " de la Charité où les médecins se succèdent jour et nuit pour tenter d'apporter un minimum de soins.

Il est élu à l'Académie de Médecine le 11 mars 1873 dans la section de pathologie médicale. Il épouse en seconde noce Marie-Armande du Vidal de Montferret (1820-1890).
Il meurt à Paris le 3 novembre 1882.

Référence :
Conférence du Professeur Philippe Scherpereel et du Professeur Marcel Woillez.