La lutte contre la tuberculose à Lille

Le XIXe siècle marque un progrès incontestable dans la lutte contre la tuberculose. Le mot " tuberculose " est apparu en 1855. Koch, médecin et biologiste allemand, découvre le " Bacille " en 1882.

Le dispensaire antituberculeux Emile Roux

La région lilloise est très touchée par la tuberculose. La contagion sévit surtout dans les quartiers ouvriers, les taudis. En 1900, Albert Calmette crée la Ligue du Nord contre la Tuberculose et il crée en 1901 un dispensaire antituberculeux à côté de l'Institut Pasteur de Lille auquel il donne le nom de son patron Emile Roux. Il y forme des moniteurs d'hygiène qui sensibiliseront la population aux bienfaits de la propreté et de l'hygiène.

Le pavillon d'isolement de 1901

Bien avant que l'on ne songe à l'Hôpital-Sanatorium Albert Calmette, dont le projet de construction sera décidé qu'en 1929, un premier " essai " de pavillon a été créé en 1901 sur un terrain voisin de l'Hôpital de la Charité pour isoler les malades atteints de maladies contagieuses. Ces pavillons n'étaient occupés qu'en cas d'épidémie dans la ville. Une partie d'entres eux servit pour faire un petit sanatorium pour les tuberculeux. Ce service comprenait 14 lits et était dirigé par M. le Docteur Déléarde. Ces pavillons ont disparu en 1981 pour l'installation de la blanchisserie du CHRU de Lille.

Le pavillon de cure pour tuberculeux

En application de la loi du 31 mars 1919 relative aux soins aux blessés et malades de guerre, le Comité départemental des mutilés et réformés de la guerre s'enquiert des disponibilités des Hospices de Lille. Ceux-ci vont alors être amenés à créer un nouveau pavillon qui servira de " maquette " à la conception de l'Hôpital Calmette. Ce pavillon est construit en 1921 dans les jardins de l'Hôpital de la Charité. Il est inauguré le 1er avril 1923. Seuls les tuberculeux curables y sont acceptés. Le pavillon est trop proche de la ville, il ne peut donc pas répondre aux conditions du décret du 10 août 1920 qui précise les conditions générales, techniques et hygiéniques de leur fonctionnement.

Le personnel du pavillon de cure comprend en 1931 : un médecin-chef, des internes, une infirmière major, trois infirmières, une veilleuse, six personnes de service dont une lingère, un préposé au chauffage. Le prix d'une journée au pavillon est de 29 Francs. Suite à la loi du 15 avril 1954 qui institue des secteurs de rééducation des éthyliques, ce pavillon sera voué à l'addictologie lié à l'alcool. Ce service d'addictologie sera le premier créé en France. Il sera appelé la Clinique de la Charité en souvenir de l'ancien hôpital. Ce service rejoindra ensuite l'Hôpital Calmette en 2010.